Terre Comtoise se prépare à un monde incertain
Dans un contexte géopolitique et climatique instable, Terre Comtoise travaille sur l’intelligence artificielle, le transport électrique et mise sur ses partenariats avec les coopératives de l’Alliance BFC, a-t-elle souligné lors son assemblée générale, lundi 11 décembre, à Besançon (Doubs).
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Lors de son assemblée générale, lundi 11 décembre, à Besançon (Doubs), Terre comtoise a convié Philippe Silberzahn, expert en incertitude, pour témoigner de l’importance de la force collective dans un monde en constante évolution. Et malgré un environnement géopolitique particulièrement instable (guerre en Ukraine, explosion du prix des intrants), le groupe coopératif s’est réjoui des bonnes performances réalisées en 2022-2023.
Le machinisme tire l’activité
Le chiffre d’affaires consolidé s’élève à 278 M€, l’EBE à 14,8 M€, et le résultat net à 3,1 M€. 1,2 M€ sera redistribué aux adhérents. 5 M€ ont été investis dans un nouveau centre de conditionnement de la filiale PEB-Coquy pour une capacité de production annuelle de 100 millions d’œufs.
Toujours en croissance malgré un manque chronique de mécaniciens, la filiale machinisme Déméterre affiche un chiffre d’affaires de 73 M€, soit près de 25 % du CA global du groupe. En 2023, 226 tracteurs neuf ont été vendus, représentant 25 % des parts de marché (contre 150 et 18 % en 2017). 90 000 pièces ont été commercialisées. « 90 % des pièces nécessaires aux adhérents sont dans nos rayons », souligne Philippe Parmentier, directeur général de Déméterre.
Une application de contractualisation des céréales
Parallèlement aux actions menées conjointement avec Dijon céréales et Bourgogne du Sud au sein de l’Alliance BFC (agrivoltaïsme, valorisation des protéines locales, marque Nous autrement, nouvelles cultures…), Terre Comtoise travaille sur l’intégration de l’intelligence artificielle.
« Les premiers essais réalisés lors de la récolte 2023 avec l’application smartphone Inarix sont prometteurs, pointe Mélanie Doualle-Monnin, directrice céréales et métiers du grain. Sur la base de deux photos d’échantillons de blé ou d’orge, il est possible de reconnaître immédiatement les variétés et d’obtenir le taux de protéines et le temps de chute de Hagberg. C’est une façon de gagner en réactivité au moment de la moisson aussi bien pour les allotements que pour les achats en ferme. » Terre Comtoise lancera également en janvier Terre Connect, une application de contractualisation des céréales sur smartphone.
Enfin, en partenariat avec Volvo et Logivia, la filiale logistique d’Alliance BFC, un test de livraisons 100 % électriques des aliments du bétail a été mené par la coopérative. Réalisée pendant plusieurs jours la semaine dernière avec un véhicule disposant de 300 km d’autonomie (avec une recharge de 1 h 05 en courant continu, et 9 h 05 en courant alternatif), l’expérimentation a été concluante.
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